Sarah Caron

Photoreporter, elle travaille depuis plus de seize ans sur des sujets d’actualité pour la presse française et étrangère ainsi que sur des projets au long cours plus personnels.

Elle a reçu plusieurs distinctions dont le Prix de la Fondation Lagardère, le Getty Grant de la fondation Getty et le Prix Canon de la femme photojournaliste 2012.

Elle a exposé en France, en Espagne, à Moscou, à Rio, à New York… et ses photographies sont dans des collections françaises dont le Centre National d’Art Contemporain.

Sarah Caron a publié :

Odyssée Moderne (2004) et Pakistan/Land of the pure (2010), Images en Manoeuvres  éditions

Le Pakistan à Vif (2010), Jean-Claude Gawsewitch éditeur, 350 pages de récit de ses principaux reportages au cœur d’un pays au bord du chaos.

2 expositions sont disponibles en location :

1/ Cambodge : des plaies à l’âme

Sarah Caron s’est rendue au Cambodge pour la première fois en 2002.

Elle a parcouru le pays lentement, fascinée par la tranquillité des gestes, les sourires sincères, la beauté des mouvements corporels.  Elle avait l’âge de ceux qui, enfants, avaient vu leurs parents mourir par la main de leur frère devenu khmer rouge, de ceux qui maintenant essayent de vivre en oubliant, de ceux qui n’osent pas raconter à leurs enfants tant la honte est grande et le désespoir profond.

Elle est allée sur les lieux de mémoire du génocide : prison S-21, charnier de Choeng Ek, le palais de Bokor, des lieux hantés par des milliers de fantômes. Elle a commencé à les photographier et a senti alors seulement la fêlure sous le sourire des gens, la violence contenue, la honte enfouie, l’inquiétude exacerbée.

Par les clichés de ces lieux vides chargés d’histoire, elle tente de transmettre l’expression paisible de la violence. En totale rupture, elle a photographié des personnes dans leur quotidien. Ces deux séries doivent être regardés en opposition pour ne pas oublier à quel point l’humain est double. De la grâce à l’horreur le pas peut être minuscule et encore plus lorsqu’un adulte apprend à un enfant à tuer.

Son propos et un questionnement sur le devenir. Si l’éducation et la culture peuvent constituer un moyen de lutte contre les événements meurtriers pour aller vers une paix et un épanouissement durable, pourquoi la monarchie constitutionnelle du Cambodge ne mettrait-elle pas d’énergie dans ce projet ?

Rappelons que les Khmers rouges sont entrés dans Phnom Penh, le 17 avril 1975.

Ils instaurèrent la plus radicale restructuration qu’une société ait jamais tentée. L’avènement du régime khmer rouge fut proclamé « Année zéro ». Les purges commencèrent, la folie meurtrière dura 3 ans, 8 mois et 21 jours ; plus de 2 millions de Khmers furent affamés ou assassinés. Un tiers de la population de l’époque a été anéantie.

48 tirages couleur 100×100 cm contrecollés et encadrés

présentés en 12 panneaux de 4 photos

Pour connaître le tarif de location, les disponibilités ou recevoir le dossier complet, me contacter : agnes.voltz@wanadoo.fr

MŽmoire Cambodge

2/ Exil des veuves blanches en Inde

Au décès de son époux, Suhasini a tout perdu. Elle est devenue un fardeau pour sa famille qui, en raison de superstitions ancestrales, la rend responsable de la mort de son mari, et la maltraite. Elle n’est plus considérée comme une personne, mais comme un objet porteur du mauvais œil, dont on peut abuser sexuellement. Elle a perdu le droit de participer à la vie religieuse et se retrouve hors-caste, socialement isolée.

Dans ces conditions, comme plusieurs milliers de veuves, elle a pris la route du refuge de Vrindavan, une ville de l’Uttar Pradesh. Elle y embrassera une vie de prière et de réclusion, en échange du salut de son âme et de la protection du lieu sacré.

La ville sainte de Vrindavan est un haut-lieu de pèlerinage hindou, où le Bhajan Ashram est l’objet, de la part de l’ensemble de la population indienne, d’un immense respect.

S’ensuit une vie exemplaire, orchestrée d’inlassables prières à la gloire du dieu Krishna, pour racheter les fautes qu’elle n’a pas commises. Sa nouvelle condition lui permet de regagner l’estime de ses proches, et de donner un sens au reste de sa vie grâce à la religion.

Des milliers de veuves blanches y deviennent des saintes, et indiquent la vraie voie vers le karma, en une longue prière de plusieurs années, jusqu’à ce que le corps se dérobe et que l’esprit achève son cycle de réincarnations, pour atteindre le Nirvana tant convoité.

45 tirages argentiques N&B sur papier baryté 50 x 60 cm

Pour connaître le tarif de location, les disponibilités ou recevoir le dossier complet, me contacter : agnes.voltz@wanadoo.fr

VEUVES BLANCHES EN INDE / WHITE WIDOWS IN INDIA

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