Mathieu Pernot Prix Niépce 2014

Le Prix Niépce est décerné chaque année par l’association Gens d’images depuis 1955, sous le patronage de Madame Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication. Il est doté par Marin Karmitz / MK2 de 8000 euros.

Réuni à la Bibliothèque nationale de France, le jury de la cinquante neuvième édition du Prix Niépce, présidé par Anne Biroleau, conservateur général de la photographie contemporaine de la BnF, a récompensé le travail de Mathieu Pernot parrainé par Christian Caujolle, directeur artistique, professeur, critique et commissaire d’expositions de photographie, fondateur de l’agence et de la galerie VU.
Né en 1970 à Fréjus, Mathieu Pernot a notamment étudié à l’Ecole Nationale  de la Photographie d’Arles dont il est sorti diplômé en 1996.
“Elaboré en séries, sur plusieurs années, dans le temps et la rigueur, son travail photographique fait de lui un des meilleurs documentaristes français  actuels, au service de questionnements à la fois sociaux et théoriques” ont déclaré les organisateurs du Prix.
Le Jeu de Paume vient de consacrer à cet artiste une exposition qui s’est achevée le 18 mai. Elle présentait notamment une série récente “Le feu” autour d’un rituel pratiqué chez les Roms qui consiste à faire brûler la caravane d’un défunt.

caravane, Arles, 2013
La Maison Rouge à Paris a également présenté du 13 février au 11 mai son travail sur un asile psychiatrique normand, mené avec l’historien Philippe Artières qui a été récompensé en novembre dernier par le Prix Nadar 2013, décerné lui aussi depuis près de 60 ans par Gens d’images.

A lire dans Libération :

http://www.liberation.fr/photographie/2014/05/23/mathieu-pernot-prix-niepce-2013_1025085

Les autres candidats étaient :

Jean-Christophe Béchet, présenté par Natacha Wolinski ; Sabrina Biancuzzi, présentée par Jean-Pierre Evrard dont j’ai déjà parlé ici même ; Alexis Cordesse, présenté par Adriana Wattel, déjà primé Arcimboldo en 2011 ; Olivier Culmann, présenté par Peter Knapp ; Laurence Demaison, présentée par Florence Pillet ; Franck Gérard, présenté par Mélanie Rio ; Grégoire Korganow, présenté par Stéphane Brasca ; Stéphane Lagoutte, présenté par Lionel Charrier ; Laurence Leblanc, présentée par Daniel Barroy ; Isabelle Le Minh, présentée par Laetitia Guillemin ; Olivier Jobard, présenté par Hervé Le Goff ; Tina Mérandon, présentée par Stéphane Kowalski ; Bruno Serralongue, présenté par Philippe Bazin ; Ambroise Tézenas, présenté par Marie-Christine Karsenty dont la première exposition avait été organisée par la galerie Chambre avec Vues en 2007 ; Paolo Verzone, présenté par Patricia Morvan.

Marc Garanger au Musée du Quai Branly

Emmenée par le duo Anne & Julien, créateurs de la revue Hey !, l’exposition « Tatoueurs tatoués » au Musée du Quai Branly revient sur les sources du tatouage aux quatre coins des continents et vise à montrer la renaissance actuelle de cette pratique. Ou le tatouage comme un art.

Il est souvent nécessaire de regarder l’histoire pour mieux comprendre le présent. L’exposition donne la mesure de l’ancienneté et de la diversité des formes de tatouages depuis le néolithique jusqu’à nos jours. La fonction de ce langage de peau varie également, au fil des siècles et des continents : marqueur social ou identitaire, pratique rituelle, symbole de courage et de pouvoir ou signe de contestation, le tatouage n’a jamais une seule signification. En Nouvelle-Zélande, aux Philippines, en Thaïlande ou en Indonésie, les motifs traditionnels sont aujourd’hui réinventés et réinvestis par les tatoueurs, prouvant la vitalité de cette pratique à travers le monde.

Les femmes algériennes de Marc Garanger, aux tatouages berbères, figurent dans cette exposition.

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Du 6 mai 2014 au 18 octobre 2015

Musée du Quai Branly – 37 quai Branly – 75007 Paris