© Jacques Borgetto
Le voyage est presque toujours à l’origine du travail photographique de Jacques Borgetto.
Le Tibet, plateau habité le plus élevé de la planète, Jacques Borgetto le connaît bien.
Depuis 2007, il l’a parcouru de nombreuses fois, au printemps, en hiver et à l’automne, à l’occasion de sept voyages d’une durée de cinq à six semaines, pendant lesquels il partageait le quotidien des nomades des hauts plateaux et des moines. Si ces voyages ont toujours été pour lui une expérience spirituelle, ils lui ont permis également de découvrir un peuple exceptionnel, aujourd’hui menacé dans son identité.
Tout en s’appuyant sur les genres classiques du portrait et du paysage, en noir & blanc et en couleur, il pose sur ce pays un regard nouveau et parvient à en livrer une vision intime. Il montre la sérénité, le quotidien et le spirituel, les traditions persistantes et la modernité approchante. L’immensité du ciel, si présente dans ses images, semble évoquer la question du territoire nié, telle une forme de résistance céleste.
En avril 2017, j’avais déjà parlé de ce beau travail à l’occasion de la publication de son livre éponyme aux éditions Filigranes.